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Préserver l’étanchéité à l’air

Préserver l’étanchéité à l’air d’une construction

Une infiltrométrie a sans doute été réalisée au moment de la livraison de votre maison RT2012. Pour être réglementaire, la perméabilité devait être inférieure à un certain seuil. Mais l’est-elle toujours ? Que vaudra cette étanchéité dans un an, deux ans… Que faire pour préserver l’étanchéité à l’air ?

Préserver l’étanchéité à l’air

Une étude, pilotée par l’ADEME en 2015, a démontré que l’étanchéité se dégrade toujours au cours du temps.

Pourquoi s’intéresser à l’étanchéité a l’air ?

ANAIS EXPERTISES, pionnière dans cet exercice, réalise des mesures d’étanchéité à l’air depuis 2009. Elles étaient demandées par des propriétaires soucieux de leur confort et de la performance de leur logement. Par la suite, les mesures ont été rendues obligatoires par la Réglementation Thermique 2012 (RT 2012).

Boitier électrique étanche

L’amélioration de l’étanchéité consiste à réduire les fuites d’air parasites au travers de l’enveloppe du bâtiment. C’est extrêmement avantageux car cela permet de tirer pleinement profit de la qualité isolante des matériaux en place. Chacun sait qu’une passoire thermique, même si elle est construite avec des matériaux coûteux, laisse passer toute la chaleur dehors.

Mais ce n’est pas le seul avantage !

Pourquoi préserver l’étanchéité à l’air ?

Évidemment, la première des raisons est liée à la consommation d’énergie. Le gain apporté par une bonne étanchéité est équivalent à celui d’un panneau solaire ! De même qu’un panneau doit être nettoyé pour capter correctement les rayonnements solaires, l’étanchéité à l’air doit être régulièrement entretenue pour rester efficace.

Hormis la performance énergétique, l’étanchéité à l’air joue un rôle majeure pour le confort thermique et la préservation du bâti. De même qu’une fuite d’eau en périphérie d’une douche dégrade fortement les plâtres, une fuite d’air en périphérie des plinthes va fortement dégrader les isolants et les revêtements.

Comment préserver l’étanchéité à l’air ?

En cas de travaux ultérieurs, il est bon de faire appel à des professionnels formés et sensibilisés à l’étanchéité. Vérifiez que l’artisan ait la mention RGE et demandez-lui clairement ses compétences en la matière.

Plaque d'étanchéité à l'air pour les conduits de fumées
Mise en place d’une plaque d’étanchéité à l’air sur un conduit de fumée

En cas d’ajout d’équipements, choisissez des produits adaptés. Par exemple, une hotte de cuisine avec clapet anti-retour, un poêle à bois étanche…

Si vous envisagez de percer les murs ou les cloisons, demandez-vous d’abord comment vous pourrez restaurer l’étanchéité après. Une simple injection de colle acrylique suffira-t-elle ou faudra-t-il recoller le pare-vapeur sur la paroi ?

Pensez aussi à contrôler régulièrement vos menuiseries. Les joints sont-ils en bon état ? Comme les menuiseries se déforment toutes un peu au cours du temps, il faut forcément prévoir de refaire quelques réglages.

Enfin, ce qui se déforme le plus, ce sont les liaisons entre les murs et les éléments de charpente apparents. À l’instar des joints de salle de  bain, il faudra refaire régulièrement les joints périphériques des poutres et des plinthes.

Préserver l’étanchéité à l’air en bref

Demandez à ANAIS EXPERTISES un contrôle de votre étanchéité tous les cinq ans. Vous bénéficierez alors d’une feuille de route et de conseils parfaitement adaptés à votre situation.

Appelez-nous au 09.8008.5008 où remplissez en quelques secondes le court formulaire de contact.

Comprendre l’infiltrométrie – Le pare-vapeur

Pare-vapeur, performance et longévité

Quel est le rôle du pare-vapeur dans la performance globale du bâti ?

Les isolants ne sont performants qu’à la condition d’être préservés des courants d’air et de l’humidité par un pare-vapeur. Autrement dit, un isolant parcouru par des courants d’air comme un isolant saturé d’humidité n’isole plus correctement.

Le pare-vapeur a cette double fonctionnalité : Préserver les isolants des mouvements d’air et de la migration de la vapeur d’eau.

Condensation dans l'isolantLa vapeur d’eau générée dans un bâtiment peut s’accumuler dans les parois et produire des désordres tels le gonflement du plâtre, le décollement du papier, la décoloration du bois, la prolifération de moisissures…

Le pare-vapeur permet aussi d’éviter la migration de polluants à l’intérieur du logement (fibres de laines, gaz de décomposition…) et participe à l’amélioration de la qualité de l’air.

Protéger contre la vapeur

Parce qu’il est chauffé, l’air intérieur d’un logement est TOUJOURS plus chargé en vapeur d’eau qu’à l’extérieur.

Une famille de trois personnes produit environ 18 litres par jour de vapeur d’eau. Cette vapeur est évacuée en partie par la ventilation, mais le reste est absorbé par les murs aux parois poreuses.

production vapeur

Si la vapeur traverse l’isolation intérieure sans frein, elle atteindra une zone froide où elle condensera (vapeur —> liquide). Cette condensation est suffisante pour 1) réduire la performance de l’isolant, puis 2) créer des tâches au mur et au pire détruire l’isolant.

Rendre étanche à l’air

Migration vapeurL’étanchéité à l’air globale d’une maison se mesure à l’aide de l’indicateur Q4. Entre une maison non étanchée et une maison bien traitée, la différence de consommation d’énergie est généralement située entre 20 et 25%.

C’est la raison pour laquelle la mesure de l’étanchéité à l’air a été rendue obligatoire dans la RT2012. Voyez l’évolution de la consommation d’énergie en fonction de la perméabilité à l’air selon les mesures officielles réalisées par le CETE de Lyon :

Impact perméabilité consommation

Plus localement, à l’échelle d’un mur, sur une zone de 1 m², il a été démontré qu’une fente de 1 mm dans le pare-vapeur augmente jusqu’à 4,8 fois la consommation d’énergie :

Pare-vapeur

Ce qui est obligatoire

La mise en oeuvre d’un pare-vapeur rapporté et continu est obligatoire lorsque la paroi sépare un local chauffé et une ambiance non chauffée ou chauffée par intermittence (plancher sur vide-sanitaire, parois verticales ou rampantes, plafond sous comble perdu).

Le pare-vapeur est toujours placé côté chaud. Cependant, à condition de respecter la règle des « 1/3 – 2/3 » (1/3 d’isolant côté chaud), il est possible de noyer le pare-vapeur entre 2 couches d’isolants pour le protéger mécaniquement.

Bon à savoir : lorsque le pare-vapeur a une grande perméabilité à l’air, on parle de frein-vapeur. Il existe aussi des freins-vapeur dont la perméabilité est variable en fonction des saisons. Le frein-vapeur ne peut être utilisé que sur avis technique et dans certaines conditions.

Le choix d’un pare-vapeur ou d’un frein-vapeur doit être réalisé à minima avec la méthode de contrôle « Glaser ».

Unités

La Résistance à la diffusion de vapeur d’eau est un indicateur de la perméabilité des murs, c’est à dire leur aptitude à laisser s’évacuer (par diffusion au travers des pores) les excédents de vapeur d’eau générés dans un logement.

Mais pour que les pores des isolants ne soit pas saturés, pour éviter la condensation d’eau, il est important de limiter la quantité de vapeur qui migrera au travers du mur.

Par soucis de simplification, la perméabilité à la vapeur d’eau est caractérisée couramment par l’indicateur Sd. Sd est une comparaison à la performance d’une lame d’air de 1 mètre.

Règles de l’art

Pour respecter les DTU, la valeur Sd des pare-vapeur doit être supérieure ou égale à 18 m dans le cas de constructions ventilées (lame d’air ventilée entre l’isolant et le parement extérieur du mur) ou 90 m dans le cas de constructions non ventilées.

Pour respecter les règles de l’art, il convient de calculer les valeurs Sd de chacun des matériaux composant la paroi et de vérifier qu’ils sont rangés dans un ordre décroissant de l’intérieur vers l’extérieur. C’est à dire en mettant les matériaux les plus perméables à la vapeur côté extérieur pour ne pas bloquer la migration d’eau dans le mur.

Aussi, pour être prudent, il est préférable de demander au bureau d’étude thermique de réaliser une simulation informatique pour vérifier l’absence de condensation dans le mur (méthode Glaser).

Qualité de l’air

La qualité de l’air est un des enjeux majeures des années à venir. La réglementation environnementale RE2018 a aussi pour objectif d’améliorer la qualité de l’air ambiant.

En fait, en réalisant une barrière étanche entre les isolants et l’intérieur du foyer, le constructeur protège l’atmosphère du logement contre la migration de polluants tels les fibres de laines et les gaz liés à la décomposition naturelle des matériaux de construction.

Réduction bruit
Le pare-vapeur préserve aussi les occupants des bruits extérieurs.

Contact

Pour réaliser une étude thermique avec calcul de la migration de vapeur d’eau, veuillez contacter notre Bureau d’Etudes Thermiques ANAIS au 09.8008.5008.

Pour toutes autres demandes d’informations, merci de remplir le formulaire de contact.

A bientôt !

Qualité de l’air intérieur

La qualité de l’air à l’intérieur de nos logements

Nous vivons la plupart du temps dans des espaces clos. Maison, véhicule, bureaux, grandes surfaces… En quoi est-ce préjudiciable ?

Premièrement, il a été démontré la présence de certaines substances à l’intérieur de ces lieux clos qui sont non observées à l’extérieur. Nous ne connaissons pas toujours l’incidence directe de ces substances sur notre organisme, mais ce que nous savons, c’est que nos systèmes immunitaires sont souvent perturbés…

Deuxième constat, en milieu clos, les concentrations de gaz toxiques sont nettement plus importantes qu’à l’extérieur.

La qualité de l’air et notre santé

L’observatoire de la qualité de l’air intérieur OQAI parle d’allergies, d’hypersensibilité, d’intoxications, de cancers, de neuro-dégénérescence…

Notre point de vue : Il n’est sans doute pas nécessaire de s’affoler, mais un peu de prudence s’impose, quelques gestes simples peuvent largement améliorer les choses.

La qualité de l’air dégradée par de nombreux polluants

Les polluants sont essentiellement introduit par les matériaux et le mobilier. Certains proviennent aussi des produits d’entretien et de beauté.

Qualité de l'airUne réglementation a rendu obligatoire l’étiquetage  des produits depuis le 1er janvier 2013 pour faciliter la prise de conscience et réduire l’impact de ce type de polluants.

La liste des polluants concernés inclue : formaldéhyde, acétaldéhyde, toluène, tetrachloroéthylène, xylène, 1,2,4-triméthylbenzène, 1,4-dichlorobenzène, éthylbenzène, 2-butoxyéthanol, styrène et composés organiques volatils totaux (COVT).

Les polluants issus des matériaux de construction et d’isolation pénètrent à l’intérieur par les défauts d’étanchéité. L’étanchéité à l’air joue donc un grand rôle dans la qualité de l’air intérieur.

La qualité de l’air dégradée par l’humidité

L’humidité de l’air intérieur et de la surface des murs joue un grand rôle dans la décomposition des matériaux, dans la prolifération de moisissures et de différents insectes.

Les moisissures rejettent 3 types de polluants dans l’air intérieur :

  • des spores qui peuvent être la cause de rhinites, de bronchites allergisantes et d’asthme,
  • des mycotoxines pouvant affecter le système immunitaire,
  • des composés organiques volatils microbiens : Alcools aliphatiques, cétones et terpènes principalement. Par exemple, le seul Aspergillus Clavatus émet jusqu’à 50 COV différents !

Parmi les insectes qui profitent de l’humidité pour se développer, citons les acariens, les punaises, les cafards, les vrillettes, les charançons…

Les experts d’ANAIS réalisent régulièrement des expertises des problèmes d’humidité. Cela permet non seulement d’établir un bilan, mais aussi de trouver des solutions adaptées.

Les audits de performance énergétique sont aussi une piste pour envisager une rénovation plus globale incluant une isolation et une ventilation qui améliorent la qualité de l’air.

Améliorer la qualité de l’air

Nous vous proposons ici plusieurs solutions qu’il est bon de cumuler pour améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des logements et des bureaux.

Conception

La conception du bâti joue un grand rôle. Dès cette phase, il est possible de choisir :

  • des matériaux plus seins (pierres naturelles calcaires, plâtres, chaux, bois massif, verre, terre-cuite…) ;
  • des isolants naturels ;
  • une excellente étanchéité à l’air ;
  • un agencement qui évite l’introduction d’air vicié direct depuis un garage, une cave ou une rue passagère ;
  • une ventilation performante, générant un brassage d’air complet et disposant de filtres efficaces.

Utilisation

Les consommateurs que nous sommes jouons aussi un grand rôle dans la qualité de notre air intérieur. Il nous appartient :

  • d’éviter certains produits d’entretien, les insecticides, les poêles à pétrole d’appoint, les inserts à bois non étanches…
  • de choisir des meubles fabriqués avec des matériaux produisant peu de gaz (voir étiquetage),
  • d’entretenir le système de ventilation de la maison,
  • d’aérer régulièrement en ouvrant les fenêtres (l’ADEME conseille de réaliser un courant d’air de 5 mn trois fois par jour).

Contrôler la qualité de l’air

La mesure de l’étanchéité à l’air que nous vous proposons ici contribue non seulement à l’amélioration de la performance énergétique, mais aussi à celle de la qualité de l’air.

En mettant en évidence les points d’infiltration des polluants, l’opérateur d’infiltrométrie vous aidera à corriger les défauts de votre construction.

Appelez-nous gratuitement au 09.8008.5008 pour établir un devis, ou remplissez précisément le formulaire de contact. A bientôt.

Une maison qui respire, plus performante et plus saine

L’étanchéité à l’air dans une maison qui respire

Un mauvaise isolationUne maison qui respire est bien plus confortable. La perspirance caractérise cette capacité des parois à absorber l’humidité à la restituer en fonction des conditions climatiques.

Plus une maison a d’inertie hygrométrique, plus elle sera confortable lors des épisodes climatiques fortement humides ou au contraire trop secs.

Cependant, il ne faut pas confondre perspirance avec courant d’air ! Les transferts d’humidité se font au travers des matériaux, pas en les contournant.

Dans l’illustration ci-dessus, le mur de cette maison subit un courant d’air autour d’un isolant. Le matériau dit « isolant » n’isole plus ! Voyez pourquoi :

Quelle est la performance d’un isolant soumis à des courants d’air ?

Plaçons un isolant au centre d’un jardin ; qu’isole-t’il ? Rien. Parce que de l’air tourne autour.

Alors plaçons un isolant dans une maison non étanche ; qu’isole-t’il ? Pas grand chose ! Pourquoi ? Parce que de l’air tourne autour…

Une maison doit être la plus étanche à l’air possible pour être performante, économique, BBC ou RT2012.

Parole de pro : « Il ne faut pas créer une cocotte minute car sinon il y aura des désordres importants avec l’humidité. Une maison doit respirer. »

La perspirance et la ventilation

Certains compagnons mal informés justifient les défauts d’étanchéité (et donc de mise en œuvre) en disant qu’il faut qu’une maison respire ! C’est une erreur. Dans certains modes constructifs, il est nécessaire que les murs « respirent »… mais certainement pas de la façon imaginée par les partisans du travail mal fait.

La migration de la vapeur

Une maison qui respireLes murs « respirants », ou plutôt « perspirants », sont des murs qui laissent transiter une certaine quantité de vapeur d’eau par leurs pores et non pas par leurs défauts de mise en oeuvre.

Question primordiale : Mais si la maison est étanche à l’air, ne risque-t-on pas de créer des désordres ? NON, si les matériaux sont bien choisis.

Ainsi, si vous souhaitez gérer la perspirance pour des questions de confort par exemple, les ingénieurs thermiciens avec lesquels nous travaillons seront ravis de vous aider à y parvenir. Car il faut pour cela choisir des matériaux spécifiques et maîtriser l’ordre de leur assemblage pour qu’il n’y ait pas de condensation en surface ou au cœur du mur.

Aussi, la maîtrise de la perspiration permet de concevoir des bâtis ayant une forte inertie hygrométrique et thermique : c’est à la fois plus de confort et plus d’économie d’énergie.

L’élimination de l’air vicié

L’extraction de l’air vicié, le renouvellement d’air dans une maison qui respire, se réalise aujourd’hui avec une Ventilation Mécanique Contrôlée (VMC). Celle-ci assure un débit constant et minimaliste pour éviter tout risque de désordre tout en limitant au minimum la consommation d’énergie.

Cependant, il existe d’autres formes de ventilation, mais qui nécessitent des études plus approfondies, car la loi impose une « ventilation générale et permanente par extraction ».

Incidence de l’étanchéité à l’air sur la qualité de la ventilation d’un logement

Une étude du SNIA et du CEREMA a été diffusée à la rencontre des opérateurs d’infiltrométrie qualifiés QUALIBAT en 2015. Les résultats de cette étude vous sont présentés par notre partenaire GTHERMIK sur la page dédiée à cette question « Incidence de l’étanchéité à l’air sur la qualité de la ventilation d’un logement ».

Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. A bientôt !

09.8008.5008

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